Doctorant
Equipe « »
Bureau 201 - Bâtiment 504
Rue du Belvédère
91405 Orsay Cedex
Contact : jamal.achmani@universite-paris-saclay.fr
Résumé sujet de thèse :
Origine des minéralisations à fluorine de BouIzourane (Tamazeght, Haut Atlas Central Marocain)
Le gisement de Bou-Izourane se situe dans des terrains mésozoïques plissés reposant en discordance angulaire sur le socle paléozoïque structuré en blocs basculés en régime extensif. Il s’agit de larges synclinaux en alternance avec des anticlinaux aigus et dont le cœur est souvent délimité par des failles orientées NE-SW. Ces dernières laissent apparaître le Trias seul ou des complexes de roches éruptives d’âge Jurassique. La minéralisation dans la région de Bou-Izourane se répartit en quatre sites : Les sites de Bou-Izourane et Bou-Kharouba représentent les gisements en exploitation encaissés dans les formations marno-calcaire et calcaro-dolomitique du Jurassique avec des minéralisations à fluorine violette associée à un pourcentage variable de carbonates soit sous forme de filons orientés N50° à N80°, N90°-N110° et N00°-N30° ; soit sous forme de poches de dissolution de dimensions variables, soit sous forme stratiforme en limites de couches. A l’échelle du gisement, la fluorine encaissée dans des couches sédimentaires peut être caractérisée de « stratabound », c’est à dire liée aux strates ; Les sites de Tabja et de Bou-Imtessene représentent les gisements en cours d’exploration avec des minéralisations fluorées de teinte lilas très foncé. Les minéralisations fluorées se présentent en général sous forme « d’amas karstiques » encaissés dans les calcaires dolomitiques d’âge Hettangien à Sinémurien dans le gisement de Tabja. Cependant, dans le gisement de Bou Imtessene, la minéralisation se présente sous forme de filons orientés NE-SW et NW- SE, et qui se situent soit en contact ou dans les syénites à pyroxène de Tamazeght. Le volet principal de cette étude du gisement de Bou-Izourane portera sur la réalisation de paragenèses minérales précises, comparables à celles effectuées dans le bassin de Paris (Gigoux et al., 2016). Une étude microthermométrique sur les inclusions fluides et sur la caractérisation géochimique (éléments traces, spectres des éléments des terres rares) des minéralisations sera entreprise afin de tracer les sources des paléo-fluides. La combinaison des analyses microthermométriques et de géochimie élémentaire permettra de placer des contraintes fortes sur la nature des solutions minéralisatrices à l’origine de ce gisement de fluorine. Le but final sera d’essayer de fournir un modèle métallogénique solide incluant la circulation des fluides minéralisateurs depuis leur(s) source(s) (bassin/relief et/ou socle) jusqu’aux minéralisations tout en intégrant l’importance du sédiment initial. Un tel modèle permettra d’adopter une méthode d’exploitation ponctuelle et plus économique de ce minéral.